Sommaire et contenu :
Quelques éléments de réflexions sur la situation pandémique, et son aggravation, dans le secteur événementiel et festif.
Le point de la situation (COVID) au niveau des boites de nuit
Depuis plusieurs mois, toutes les discothèques doivent rester portes closes (confinement généralisé). Les événements en plein air (festivals, concerts…), sont également reportés ou annulés.
Tout le secteur événementiel est pratiquement à l’agonie car la situation perdure depuis mars 2020, ce que nous avions malheureusement présagé dans notre article : la COVID-19 a vidé nos lieux de spectacle.
Désormais, les discothèques ont besoin d’être placés sous assistance respiratoire, car les aides de l’état risquent de ne pas suffire pour certains établissements. Les boites de nuit qui ont l’habitude de fonctionner par saisonnalité (Ibiza…), sont un peu moins impactées.
De nombreux bars ont pu rester ouvert et ont profité de la fermeture généralisée des clubs pour se « muter » en boites de nuit à ciel ouvert, malgré les mesures d’interdiction édictées.
Dans certains bars restaurants, on a aussi improvisé des pistes de danse.
Aujourd’hui, tout le monde le paye un peu ce manque de sérieux et ce laisser-aller, puisqu’il y a une recrudescence des cas de COVID-19 (confinement généralisé) et une saturation au niveau des services hospitaliers (un second rebond épidémiologique).
Les clubs discothèques et boites de nuit sont en danger de disparition, des emplois sont vraiment menacés, c’est une catastrophe économique. La situation est devenue dramatique car les établissements n’ont pas pu rouvrir depuis des mois.
Contrairement à certaines filières économiques indispensables, la crise sanitaire liée au Covid-19 interdit toute forme d’activité des établissements festifs ou de spectacle. Ce secteur est un des plus touché de l’économie.
Les salariés des discothèques ont droit au chômage partiel, mais pas les gérants de boites de nuit, qui n’ont pas droit au chômage ni aux aides ou allocations.
En France, il existe un Conseil scientifique. Ce sont des spécialistes rassemblés en comité pour accompagner le gouvernement dans la gestion de l’épidémie de coronavirus.
Le conseil d’Etat (échelon suprême de la juridiction administrative) considère que il y a un risque trop grand de dissémination du coronavirus dans les discothèques.
Selon ces deux instances, suite à un recours formulés par les professionnels qui contestent les fermetures :
- La fermeture prolongée des discothèques n’est pas disproportionnée eu égard au caractère clos des établissements, à la nature d’activité physique de la danse, ainsi qu’à la difficulté de garantir le port du masque, ou le respect des règles de distanciation sociale, dans un contexte festif.
Des mesures de survie, mais pas de perspectives pour les discothèques
La situation financière devient dramatique concernant les spectacles, les concerts « debout », établissements de bars festifs, boites de nuit et festivals.
De nombreux gérants et patrons souhaiteraient des aides plus importantes de l’État, pour échapper à la faillite.
En France, on dénombre 1 600 établissements ou boites de nuit (discothèques) qui emploient environ 25 000 salariés. C’est aussi des établissements festifs qui sont totalement fermés, sans recettes (financement), depuis plus de 9 mois.
Un secteur qui induit de nombreux emplois directs et indirects dont : les employés de bar (barmen), en salle, à la caisse, au vestiaire, au ménage, les régisseurs, les personnels chargés de la sécurité et de l’accueil, les intermittents, personnels techniques.
Mais aussi les LJ, les VJ, les promoteurs, agences de booking, les labels, graphistes, imprimeurs…. Mais généré aussi de nombreux emplois indirects (fournisseurs, restauration et boissons, hôtellerie, transport, etc.)
Malheureusement, on ne peut que constater l’existence d’une seconde vague de contamination au COVID 19, malgré toutes les mesures de distanciation et restrictions prises par les autorités au niveau mondial.
Pour l’instant, il n’existe aucun traitement curatif probant, aucun vaccin préventif ou thérapeutique.
De plus, certaines personnes ne peuvent parfois pas être vaccinées : les nourrissons, les femmes enceintes… La couverture vaccinale doit donc être importante pour qu’ils soient protégés par effet de groupe.
Au niveau des maladies courantes, certaines personnes refusent toujours d’être vaccinées pour des raisons personnelles, d’autres convictions plus ou moins futiles, par peur, ou de potentiels effets secondaires, etc.
Quel est l’intérêt de s’endetter pour une discothèque, si la pandémie persiste ?
En conséquence, se pose une question légitime. Compte tenu de ces éléments, y aura-t-il plusieurs vagues de contamination à la COVID, plus ou moins fortes ou importantes ?
La réouverture des clubs et des lieux de fête semble être compromis. En sommeil depuis le printemps, les Clubs discothèques et festivals ou salles de concerts s’inquiètent, partout dans le monde, de l’avenir du secteur événementiel.
C’est une grave crise financière mondiale qui se profile et ce sont aussi c’est des milliers d’emplois menacés.
Les aides financières octroyées par les différents états sont loin de compenser les pertes et frais de tous ces établissements. C’est un des secteurs les plus touchés par les mesures de confinement ou de « couvre-feu ».
Les différents gouvernements européens ont « arbitré » du mieux qu’ils pouvaient, pour ne pas trop pénaliser les économies des pays tout en prenant soin de la santé des populations.
Ainsi, il a fallu prendre des mesures impopulaires de santé publique, tout en aidant ponctuellement et financièrement certaines entreprises ou les salariés mis au chômage.
Toutes les entreprises qui travaillent dans le secteur du spectacle vivant ou de l’évènementiel sont des PME qui n’ont pas assez de trésorerie pour décaisser immédiatement et totalement le montant des annulations. Les outils numériques n’ont pas du tout le même impact et ne peuvent pas compenser ces pertes financières.
Les discothèques vont-elles abandonner alors que l’épidémie peut être contrôlée ?
De nombreuses fêtes ou soirées privés (payantes) se sont spontanément organisées un peu partout, dans des lieux qui sont communiqués au dernier moment, via les réseaux sociaux.
Les mesures dites « barrière » n’ont pas vraiment été bien respectées chez les jeunes, par défis ou soif de liberté.
Les conditions d’organisation et de sécurité du public sont souvent sommaires ou « bricolées ».
Les participants se collent les uns aux autres, se touchent, décompressent, discutent (clusters). Ils prennent sciemment le risque de transmette le virus à leurs proches ou contacts, ami(e)s ou voisins, à toutes les personnes croisées.
Il n’a pas de limitation du nombre de personnes admises, par ces organisateurs amateurs, mais opportunistes.
Ces soirées sont généralement improvisées au dernier moment, c’est leur répétition qui signe leur prévisibilité. L’improvisation participe à l’exaltation, au rituel festif, aux éventuels excès ou inévitables rituels de la « déjante » (alcool, drogues, bagarres..).
Aller en boîte pour écouter de la musique très fort, se déchaîner sur la piste de danse et s’enivrer est une façon de s’amuser.
Généralement, le début de soirée commence chez des amis, puis la soirée s’enchaine dans un hangar, une salle confinée, ou un appartement. Tout cela à l’abri des regards et des éventuels contrôles de la police.
Tout l’été, on a pu voir de nombreuses fêtes organisées, souvent sans le moindre encadrement sanitaire. Au détriment de ceux dont c’est pourtant le métier principal.
- Un contournement de la réglementation (le système D) pour organiser des soirées malgré l’interdiction :
Selon la réglementation, seuls les établissements de type N, les bars et restaurants, ont eu l’autorisation de rouvrir sous réserve de l’application d’un protocole strict (distanciation, port de masques…).
La préfecture de police de Paris à expliquer à la presse, que certains établissements de type P avaient demandé un passage au type N pour pouvoir rouvrir en se réorganisant.
D’autres boîtes de nuit (péniches parisiennes, cabarets, petites salles de concerts…) ont aussi rouvert car elles sont classées N, en raison d’activités annexes à celle de discothèque. C’est-à-dire en se mettant en configuration « bar-restaurant ».
- Pendant ce temps, la Chine parvient à contrôler l’épidémie :
Il n’y a pas de seconde vague car des mesures sanitaires, très strictes ont été prises dés le début de l’épidémie en mars : port du masque obligatoire, QR code santé, prise de température aux entrées des commerces, toute la population été testée, fermeture partielle des accés rooutiers et quarantaine obligatoire, respect des mesures édictées par le gouvernement.
Au prix de contrôles sanitaires draconiens, de millions de tests, de bilan-santé enregistrés sur les smartphones, de prises de température quotidiennes, de limitation des déplacements intérieurs et de fermeture temporaire de ses frontières, la Chine semble avoir maîtrisé l’épidémie.
Les jeunes Chinois font de nouveau la fête dans les discothèques de Wuhan, sans masque ni distanciation sociale.
Il semblerait que la Chine qui était le point d’origine de la pandémie soit presque revenue à la normale, alors que le virus continue de se frayer un chemin à travers le monde.
La situation financière des patrons de boites de nuit ou discothèque, devient très compliquée.
Une concurrence parfois déloyale, un arrêt d’exploitation sans aucune information du gouvernement sur une date probable de réouverture. Ils sont les seuls professionnels à ne pas avoir pu reprendre leur activité après le confinement.
Des patrons qui doivent continuer à payer leurs loyers et qui n’ont plus de trésorerie. Pour tenir un établissement de nuit, c’est assez compliqué en temps normal (cabinet comptable, avoir une banque et des assureurs qui suivent en cas de coup dur, de nombreux contrôles toute l’année, contrôles URSSAF et de police, etc.).
L’un des participants à la fête clandestine qui s’est déroulée cette nuit à #JoinvilleLePont s’étant avéré positif à la #COVID19, @prefpolice invite tous les participants à se faire dépister dans les meilleurs délais et à s’isoler. https://t.co/rBL4Tq7B00 pic.twitter.com/ghUOiLKjOH
— Préfecture de Police (@prefpolice) November 14, 2020
- Note :
Pour éviter toute polémique stérile, il ne s’agit pas de prendre position dans cet article, mais d’être constructif. Le but est d’exposer des arguments et de donner des exemples, pour appuyer des idées de réflexion.

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Les discothèques ont été les 1ères à avoir fermées et elles seront probablement les dernières à ré-ouvrir. La ville de Paris réfléchirait à mettre à disposition des organisateurs de spectacles, des espaces de plein air, dans l’optique d’une reprise des événements festifs. Vu la menace d’une 3éme vague épidémiologique (confinement,… Lire plus »