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L’argent est devenu un élément central dans notre société. Symbole de notre valeur au travail, élément de dispute ou de liberté, parler d’argent est la plupart du temps un sujet sensible dont on évite de parler.
Il est donc toujours délicat de parler des rémunérations, du cachet d’un DJ ou de droits d’auteurs, sans heurter ou choquer. Avant de tenter d’expliquer comment est évaluée la rémunération d’un DJ, il convient au préalable de rappeler brièvement en quoi consiste le métier de DJ.
Un DJ exerce un métier en pleine mutation
Ce métier artistique qu’est le Djing est devenu au fil du temps un métier très convoité et un métier de spécialistes (profusion de formations et d’écoles DJ spécialisées).
Un métier qui s’est professionnalisé (utilisation des platines multi-formats au niveau du format fichier audio, et des clefs USB, des fichiers numériques, logiciels MAO..).
Notamment la non reconnaissance officielle des qualifications ou diplômes d’Etat, de conventions collectives, syndicats ou instances professionnelles représentatives.
Derrière les activités de DJ il existe des situations diverses et variées (formation professionnelle et expérience ou ancienneté), des styles musicaux et des conceptions bien différentes d’un professionnel à un autre.
A chaque situation, il correspond une rémunération spécifique variable selon les compétences de l’intéressé et les choix retenus par celui ci. Par exemple, certains DJs débutants acceptent parfois de mixer gratuitement même si souvent le niveau et la compétence ne sont pas au rendez-vous.
Cette remarque est valable dans bien d’autres secteurs d’activités mais depuis que le mix est devenu un loisir à la mode, le nombre de prétendants s’est exponentiellement multiplié bien souvent au détriment des salaires pratiqués dans le milieu.
Il n’existe pas de niveaux de rémunération « standard » ou de barèmes précis applicables comme par exemple dans l’administration.
Il s’agit d’une profession artistique, il existe plusieurs manières de mixer ou méthodes de mixage, plusieurs styles de musique, des niveaux d’ambition différents d’un individu à un autre, des possibilités d’adaptation plus ou moins limitées mais aussi un facteur « chance ».
L’aspect artistique et technique d’un DJ est difficilement quantifiable (goût musicaux, talent, don artistique..).
On distingue principalement deux cas de figure pour un DJ professionnel. Ainsi, on peut exercer l’activité de DJ à titre principal et il faudra alors cotiser et payer des charges pour exercer son métier de DJ (pourcentage retenu sur les bénéfices).
Ou bien il est possible d’exercer par ailleurs une autre activité principale et dans ce cas (activité secondaire), il faudra s’acquitter des impôts et charges auprès de l’administration fiscale (déclarer l’activité artistique) concernant la rémunération perçue pour cette seconde activité.

Sur le plan artistique, un DJ peut orienter sa sélection musicale en fonction de sa cible commerciale ou d’objectifs fixés, mais c’est surtout en fonctions de ses goûts ou de choix personnels que son style musical de prédilection sera plus ou moins mis en avant dans son travail.
Ce choix induit implicitement un certain niveau de rémunération (compétence technique ou artistique particulière, émergence d’un talent, popularité ou non d’un genre musical, phénomènes de mode..).
Un DJ qui attire les foules est une personne qui diffuse de la musique pour un public le plus large possible. Il sélectionne la musique avec soin parmi une multitude de titres proposés, puis il va mixer et enchaîner entre eux ces titres en utilisant plusieurs techniques et « matériels » mis à sa disposition.
Parfois, il va manipuler et transformer les sons via des techniques et les nouvelles technologies disponibles sur le marché (logiciels MAO, boucles, scratch, passe-passe, flanger, echo, filtres, delay..). Cette compétence plus ou moins reconnue, induit implicitement un certain niveau de rémunération.
Depuis des années, les rappeurs et les DJ se partagent les techniques de mix. Certains préférant les platines et les disques vinyles, d’autres les platines CD, les multi-formats, les logiciels de mix hybrides, ou contrôleurs (interface)..
Ainsi les styles musicaux joués par un DJ peuvent être extrêmement variables ou au contraire exclusif au niveau de la culture musicale.
Cela ira du DJ spécialisé en hip-hop, en passant par le DJ orienté funky music, le DJ orienté lounge (création d’une atmosphère) jusqu’au DJ généraliste, le DJ qui joue exclusivement de la house music, de la techno, de la transe .., le DJ spécialisé musique orientale etc..
Chaque DJ choisit un ou plusieurs styles musicaux (spécialisation) de prédilection et un « business-model » en terme de prestations fournies. Mais le métier de DJ « au sens large » ne se résume pas simplement à mixer ou à enchaîner des musiques entre elles.
Un DJ est également une personne qui doit animer à lui seul la scène ou le dance floor (il est mis en avant), souvent sans instruments ni musiciens et il doit attirer la clientèle et susciter l’intérêt du plus large public.
Un DJ est également capable de créer sa propre musique en mélangeant les sons ou musiques des autres artistes ou chanteurs (culture musicale).
Un DJ a des fonctions aux frontières larges et variables :
Par exemple, la plupart des DJ stars cumulent à la fois les fonctions de DJ, de compositeurs (création de sons..), remixeur ou arrangeur, et de producteurs (investissements financiers pour un artiste, un confrère, ou un projet..).
Certains DJ préférant gérer eux même leur propre affaire et leur carrière, d’autres choisiront plutôt se salarier pour s’épargner les tracasseries ou la paperasserie administrative et privilégier plutôt le côté artistique.
Un DJ peut également se déplacer avec son matériel (DJ mobile), appartenir a un collectif à but non lucratif (teknivals, rave parties, free parties, techno parades, certains festivals..), il peut également exercer des activités d’animateur (TV, radio..). Enfin, il existe des DJs qui jouent leurs sets en groupe (duos ou trios).
En général, lorsqu’un DJ veut se faire connaître par le plus grand nombre et avoir l’opportunité d’exercer son talent dans les clubs français et étrangers, il doit composer ses propres morceaux.
En effet, plus il est connu par ses productions, plus il ramène du monde en discothèque (ou ailleurs) et plus il est sollicité. Cela exige certaines compétences professionnelles qui ne sont pas à la portée du premier venu, même avec l’utilisation des logiciels.
La rémunération ou les cachets
Au niveau de la rémunération, un DJ peut donc soit percevoir un salaire fixe (salarié dans une entreprise) ou bien toucher un salaire variable selon l’activité (perception de cachets ou de droits d’auteur pour des prestations).
Il sera donc soit un travailleur salarié avec un salaire fixe minimum garantit (SMIC) de 1300 euros par mois (Métier du ROME L1101 – Animation musicale et scénique), ou bien TNS ou indépendant (chef d’entreprise, DJ à son compte, DJ et gérant un ou plusieurs labels etc..) et percevra un cachet, des commissions.
Certains tours opérateurs recherchent par exemple des DJ animateurs pour leurs villages de vacances ou leurs clubs de loisirs haut de gamme.
C’est la solution idéale pour les DJs qui aiment travailler dans un cadre agréable, dans une ambiance sympathique avec un logement et le repas sur site, avec un salaire motivant (contrats CDI ou CDD avec de nombreuses primes versées en fonction du poste, du site et de l’expérience).
La profession de DJ ne se limite pas à une activité qui est exercée en discothèque..
Lorsqu’un DJ produit des morceaux pour le compte d’un label, ce dernier déduira les charges dues à l’administration, sur le bulletin de paie du DJ salarié de ce label.
Si le DJ est totalement indépendant (auteur, producteur..), il devra choisir un statut fiscal adéquat (EURL, SARL, SAS..) ce qui lui permettra de facturer des prestations (rémunération ou cachet..) mais aussi de payer directement ses charges sociales et fiscales.
Le cachet demandé est variable d’une prestation à une autre et il dépend de critères subjectifs variables selon la réputation professionnelle du DJ, selon qu’il se déplace ou travaille sur place; s’il s’agit d’un DJ très spécialisé ou plus généraliste, d’un DJ producteur, remixeur, compositeur etc..
Un DJ résident touche généralement davantage qu’un DJ qui n’est pas DJ résident d’un Club. Par contre, un DJ Guest star touchera un cachet plus élevé. A titre d’exemple, un DJ résident touche entre 150 à 300 euros par prestation (à négocier) et à raison de deux prestations par semaine (cas le plus fréquent) cela représente un salaire payé au SMIC.
Bien entendu, s’il attire beaucoup de monde et avec la notoriété et l’ancienneté, il pourra percevoir d’avantage ou re-négocier sa rémunération. Comme on peut aisément le constater, un DJ résident ne touche pas un salaire très élevé par rapport à un DJ Producteur ou à un DJ connu.
Pour un DJ mobile spécialisé et qui travaille à son compte (qui se déplace avec son tout son matériel sono et éclairage) il percevra environ de 500 à 1000 euros pour la sonorisation d’un mariage ou d’un anniversaire par exemple (tarif variable selon localisation, les dates, le nombre d’invité et les options choisies..).
Les chiffres cités dans cet article sont des moyennes, certains DJ touchent un peu moins, d’autres d’avantage car il y a aussi une part de négociation commerciale à prendre en compte.
Comme d’autres professions, des revenus complémentaires non négligeables peuvent s’ajouter à la rémunération dite de base si le DJ bénéficie d’une certaine popularité auprès du public.
Il s’agit de la commercialisation de produits « dérivés » ou complémentaires à l’activité principale et qui génère des revenus conséquents: droits d’auteurs touchés sur la vente d’albums ou de singles, Mixage ou remixage de titres (compilations, Best Of, spécial mix, CD thématiques ou pour radios/TV..).
Les publicités pour une marque ou des produits dérivés, utilisation de l’image de marque ou d’un concept, organisation événementielle, participation à des festivals, production, collaborations ou coopérations diverses etc..
Le montant d’un cachet ou d’une prestation se discute et se négocie selon de nombreux critères (négociation, relationnel, affinités..). Un DJ connu est généralement payé dans une fourchette de prix comprise entre 400 et 1000 euros la prestation.
Un DJ star (figure internationale, réputé, connu, célèbre) qui joue en concert dans 80 pays, pourra demander un cachet allant de 10 000 à 40 000 euros pour jouer un DJ set, ou pour une seule soirée.
Les DJs les mieux payés au monde :
Au palmarès des artistes les mieux payés de l’année 2010 (sources: Forbes, Challenges, Le Figaro..), David Guetta arrive en deuxième position avec 3,2 millions d’euros. Son cachet pour un set (DJ7) serait de plus de 30 000 euros.
Parmi les DJ Français qui bénéficient de la plus grande notoriété on trouve également Bob Sinclar, Martin Solveig, Antoine Clamaran, Joachim Garraud, Laurent Garnier, Laurent Wolf, David Vendetta etc..
Tous ces artistes, DJ passionnés et hors du commun, cumulent parfois plusieurs activités à la fois (djs, auteurs, compositeurs, musiciens, producteurs, co-production, remixeurs, arrangeurs, responsables d’un ou plusieurs labels ..). Contrairement aux idées reçues, le métier de DJ ne se limite pas seulement à la sélection et à la diffusion de la musique à destination d’un public.
Ce cachet demandé est variable d’un artiste à un autre et il se négocie comme indiqué plus haut. Cela va dépendre entre autres de l’endroit ou s’effectue la prestation, de la date souhaitée, de la durée du set, mais également de la façon dont aura été « booké » ou négocié l’artiste.
En effet pour des artistes DJ très populaires, les méthodes de calculs et de travail sont plus complexes. En effet, il y a untravail d’équipe préalable pour préparer un événement ou une soirée, l’intervention d’un plateau technique pour la lumiere-video-lasers.. ou artistique, pour les prestations scéniques.
Les DJs ne sont pas toujours disponibles pour une date précise, les agences de booking sont nombreuses et certaines agences ont des commissions différentes (taux de 10-15% variables mais négociables d’une agence à une autre), certains DJ traitent plutôt en direct alors que d’autres confient ce travail à des agences spécialisées ou à des partenaires.
De leur côté, les organisateurs tiennent compte de nombreux paramètres pour allouer ou non le budget dont par exemple la résidence principale du DJ et le caractère événementiel de la soirée, la notoriété du DJ (réputation, ancienneté..), la capacité d’accueil de la salle de spectacle (rentabilisation de l’espace..), la capacité du DJ à attirer les foules.
En d’autres termes le monde que le DJ est susceptible d’amener ou d’attirer sur place (nombre d’entrées ou de personnes, fans, réseaux sociaux, buzz de l’événement dans les médias, communautés..).
La rémunération tient également compte des prestations effectuées par le DJ (compositions, animation..), des retombées attendues, de la clientèle ciblée etc…
A quelques exceptions prés, on constate que les cachets versés aux DJs ont diminués durant ces dix dernières années du fait de la crise économique, d’une saturation au niveau du marché de l’emploi, d’une baisse des offres, de la réduction des budgets des ménages consacrés aux loisirs et aux sorties, annulations de soirées ou de fermetures administratives..
On peut dire que le cachet d’un DJ dépend souvent de son actualité musicale et de sa notoriété: plus elle est importante et riche, plus le public viendra nombreux le voir et plus l’événement commercial sera profitable à l’établissement: loi de l’offre et de la demande. Un cachet n’est pas toujours en rapport avec la qualité de l’artiste mais avec ce que la présence de l’artiste va rapporter à l’organisateur.
Quand ils n’organisent pas eux-même un événement ou une « tournée », quelques grands DJs internationaux sont en position de « leader » dans leur domaine, et obtiennent des avantages ou extra en complément du cachet versé: paiement des déplacements en jet privé, hébergement dans une suite de luxe ou dans un grand Palace, dîners dans les plus grands restaurants etc…
En effet, il est parfois plus rentable pour un organisateur de spectacles de solliciter un DJ star (donc très sollicité) qui va assurément attirer les foules, plutôt que d’organiser un concert en faisant appel à un artiste célèbre ou à un groupe d’artistes (jours de répétitions facturés, frais supplémentaires, staff dédié à la star, la logistique induite et le matériel parfois très coûteux etc.).
Il faut néanmoins reconnaître que les organisateurs ont parfois des difficultés pour boucler leurs budgets et atteindre l’équilibre financier.
En effet, ils doivent consentir des investissements de plus en plus importants (salaires ou cachets conséquents, frais engendrés pour respecter des normes de sécurité de plus en plus drastiques, évolution de la réglementation, sécurité renforcée des biens et des personnes, coûts publicitaires très importants, primes d’assurances etc..).
Selon certains organisateurs, il est de plus en plus difficile de pouvoir « boucler » un budget, sans augmenter le prix du ticket d’entrée ou négocier certaines prestations à la baisse ou encore faire de nombreuses concessions.

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Bonjours Un dj touche normalement : explication simple • Je suis moi même dj depuis 20 ans et je sais de quoi je parle a l’époque les dj’s avait une très bonne paye et plus tard je me suis aussi poser la question alors il faut savoir le métier de… Lire plus »
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je fais partie du BDE de l’escom (école de chimie) et chaque année est organisé le Gala de l’école sur Paris! Cette année nous souhaiterions privilégier les Djs et malgré notre « petit » budget nous aimerions avoir un ou deux bons DJs et notament un assez reconnu pour la promotion de… Lire plus »
Vous risquez de ramer, le tarif est bien souvent proportionnel à la notoriété et au talent.
Dans votre cas le mieux est d’auditionner plusieurs amateurs et de débusquer une perle.. mais bon.. :-p
Bonjour,
Juste une question.
Quand tu dis entre 10000 et 40000 euros le set pour des gros Dj comme guetta ou autre t’en es sûr? Sur certains sites ils disent qu’ils sont payé aux alentours et 200000 euros le set. Ce que je trouve énorme…
Event Shot Peut vous proposer un DJ Spécialisé dans les soirées étudiantes a des tarif qui pourrait correspondre a votre budget
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Bonjour amis DJ, Petit conseil pour aider les djs à faire du buzz. Je lance un site sur lequel les djs peuvent partager les vidéos de leurs mixs en live avec toute la planète. Apparemment les meilleurs djs seront mis à l’honneur, interviewés et ils pourront obtenir des contrats grâce… Lire plus »