Sommaire et contenu :
Pour interagir avec la foule, à la scène ou en studio, un DJ a parfois besoin d’un microphone (animation d’une soirée, participation d’un chanteur, ambiance rap, annonces..).
Différents modèles de microphones répondent aux exigences du DJ ou s’imposent parfois d’eux mêmes de par le lieu de travail (extérieur ou intérieur).
Les microphones
Le son est produit par la vibration de l’air, les particules dans l’air s’entrechoquent suivant une amplitude et une fréquence particulière, produisant ainsi un son. Les instruments musicaux acoustiques sont basés sur cette particularité.
Un microphone est un transducteur électroacoustique capable de convertir un signal acoustique en signal électrique. Les cellules de tourne-disque, les casques et les hauts parleurs sont également des transducteurs car ils convertissent l’énergie acoustique, c’est-à-dire le son, en énergie électrique équivalente.
Les microphones sont utilisés chaque fois qu’une voix ou un instrument doit être amplifié ou sonorisé – que ce soit sur scène, dans une salle de répétition, lors de représentations ou bien lors d’un enregistrement en studio ou Home Studio. Il faut savoir qu’il n’y a pas de moyen idéal pour placer un microphone et n’existe pas non plus de microphone idéal pour toutes les utilisations ou situations.
Il existe trois principales caractéristiques techniques qui différencient les microphones en catégories distinctes. Ces caractéristiques sont importantes à connaître afin de choisir le microphone qui répond le plus à nos besoins du moment.
- Le type de transducteur utilisé dans sa fabrication : c’est la manière dont le microphone capte physiquement le son et le transforme en signal électrique. Les microphones les plus utilisés sont les dynamiques et les électrostatiques. Il existe aussi des transducteurs de type condensateur, à ruban, à bobine mobile.
- La directivité : c’est la réaction d’un micro aux sources sonores provenant de plusieurs directions. La direction d’où vient le son capté par le microphone. La directivité peut être omnidirectionnelle (aucune source sonore n’est privilégiée car le micro capte le son de façon uniforme dans une sphère et perçoit les sons sur 360°), cardioïde (la directivité est située vers l’avant, il privilégie les sources sonores placées devant le micro. il est utilisé pour le chant, la prise d’instruments), hyper ou super cardioïde (similaire au cardioïde mais avec une zone avant un peu plus étroite et un petit lobe arrière, son champ de sensibilité est plus étroit), canon (forte directivité vers l’avant), bidirectionnelle (en forme de huit c’est à dire deux sphères identiques à l’avant et à l’arrière ce qui le spécialise pour la prise de son stéréophonique lors des interviews ou pour les studios d’enregistrement).
- La réponse en fréquence : Il s’agit de la plage de fréquences, de la plus basse à la plus haute, qu’un micro peut capter. C’est aussi la sensibilité d’un micro par rapport à certaines fréquences en particulier. La fréquence d’un son est exprimée en (Hz), elle est directement liée à la hauteur d’un son perçu, mais n’en est qu’une des composantes.
Tous les microphones directionnels, (cardioïde, hypercardioïde) ont des effets dits de proximité. Quand un microphone est approché trop prêt d’une source sonore, il y a une augmentation de la restitution des basses, ce qui rend par conséquent le son plus chaud. Les chanteurs professionnels travaillent souvent avec cet effet.
Pour choisir un microphone adapté à l’usage prévu, il faut au préalable se poser la question de savoir pour quelle utilisation ce micro est principalement destiné (parler, chanter, jouer d’un instrument..). Les microphones dynamiques (robustes mais moins précis et sensibles que les micros à condensateur) sont souvent privilégiés pour une utilisation avec des voix puissantes, des instruments amplifiés ou des batteries.
Les micros à condensateur offrent quant à eux un son plus naturel, détaillé et s’avèrent être un choix adéquat pour les instruments acoustiques comme les guitares, les cuivres ou bien les voix plus délicates.
Leur utilisation est spécialement à conseiller dans des lieux où la fidélité de restitution prime (les studios) mais attention car la table de mixage ou la carte son doit impérativement être munie d’une alimentation spécifique appelée «phantome» (zone micro dédiée sur les tables de mixage).
Tous les microphones à condensateur doivent être alimentés soit par piles dans le microphone ou bien soit par alimentation phantome. Les microphones à condensateur sont plus sensibles, ils procurent souvent un son plus lisse, plus naturel, en particulier dans les fréquences aigues.
Il faut également tenir compte de l’environnement dans lequel ce microphone va être utilisé (scène, salle de conférence, studio d’enregistrement, home studio, cabine DJ..). L’environnement d’utilisation influe considérablement sur la directivité du microphone à choisir.
Enfin concernant le son du microphone, il faudra choisir entre un son « naturel » ou un son optimisé pour une utilisation bien spécifique : une réponse en fréquence plutôt uniforme ou une réponse adaptée. Des réponses spécifiques percent le « mix » sans avoir besoin de toucher aux réglages de la table de mixage. En studios, on utilise principalement des microphones avec une réponse en fréquence uniforme.
Les problèmes fréquents lors de l’utilisation des micros:
- Interférences acoustiques:
La réverbération du son peut se produire au cours d’une prise de son et même si l’on utilise un seul microphone. Cela donne des résultats similaires à ceux d’une mauvaise installation avec plusieurs microphones. Cet écho est d’autant plus perceptible que le son incident parvient à un niveau de pression acoustique situé dans une marge de 9 dB du son direct.
Pour remédier à ce problème il faut essayer de rapprocher le microphone de la source sonore. Ensuite, il faut éloigner le microphone de la surface réfléchissante. Le mieux est de choisir un microphone spécialement conçu pour être placé à proximité d’une surface réfléchissante.
Ce phénomène peut se produire aussi lorsque plusieurs microphones côte à côte captent le même son, en des temps différents. En raison de la distance entre les deux micros, le son émis par l’orateur risque fort de ne pas leur parvenir au même moment.
Il se produit alors des interférences nuisibles entre les ondes de sortie des microphones lorsqu’elles se combinent. Ces altérations de la réponse provoquent non seulement un audio de qualité médiocre, mais aussi un accrochage acoustique.
- Accrochage acoustique (appelé aussi larsen) :
Il s’agit d’un renforcement acoustique qui se produit lorsqu’un haut-parleur situé à proximité reprend et amplifie le son du microphone utilisé, pour être ensuite repris et amplifié de nouveau.
Le système finit par émettre un sifflement très fort jusqu’à ce que l’on baisse le volume. L’accrochage se produit lorsque le son du haut-parleur arrive au microphone avec la même intensité que s’il provenait de la source d’origine.
Pour atténuer ce phénomène on préférera un microphone sans réponse de crête, car l’accrochage a tendance à se produire lors des crêtes. Dans la majorité des cas un bon microphone omnidirectionnel convient, mais un modèle cardioïde est à envisager s’il existe un grand risque d’accrochage.
Lorsque le son du haut-parleur provient essentiellement d’une seule direction (au lieu d’être réfléchi par les murs et les plafonds), on peut orienter le point minimal d’un micro cardioïde ou tout de tout autre modèle directionnel pour éviter le signal provenant du haut-parleur.
La distance joue un rôle important. En éloignant le microphone et le haut-parleur on arrive souvent à atténuer l’accrochage acoustique.
En rapprochant le microphone de la source sonore, on obtient le même effet. Il faut toujours placer le microphone derrière les hauts parleurs. Penser également à la protection du matériel dj
Concernant l’enregistrement de la voix (parlée) et le placement du microphone, il faut toujours placer le microphone à une dizaine de centimètres de la bouche afin d’éviter les effets de réverbération, les réflexions acoustiques indésirables, les bruits parasites.
A moins d’un dizaine de centimètres, cela peut parasiter l’intelligibilité de la voix (augmentation de la réponse des fréquences basses). On peut utiliser également un filtre anti-pop, comme référentiel au niveau de la distance à conserver. Ces filtres permettent d’éviter les effets de “popping” provoqués par les consonnes plosives (prononciation des lettres « P » ou « T » par exemple).