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Quand on décide de se faire tatouer par exemple le nom de son DJ préféré sur son corps, ça veut dire qu’on l’aime vraiment beaucoup. Mais on peut aussi choisir un autre motif comme une note de musique spécifique, des instruments, des extraits de chansons, des artistes connus.
Une nouvelle tendance est apparue, c’est de se faire tatouer une onde sonore sur le corps (possibilité de lecture du son: soundwave tatoos). Les tatouages sont aussi une forme de communication ou d’appartenance à un groupe.
Il faut y réfléchir à deux fois avant de concrétiser ses envies. Voici les bases à connaître sur les tatoos, avant de se faire tatouer un motif qui nous plait vraiment. Acte aussi banal que répandu, le tatouage n’en reste pas moins un dessin gravé à vie sur la peau.
Les tatouages permanents sur la peau
Le tatouage est devenu un phénomène de mode et on constate une évolution de la pratique : les motifs sont plus colorés et la surface de tatouage prend de l’ampleur. On hésite plus a se faire tatouer de grandes parties du corps.
Le tatouage permanent est une pratique consistant à créer sur la peau une marque ou un dessin permanent (un tatouage) par injection intradermique d’un produit composé de colorants et d’ingrédients auxiliaires.
La substance colorée ainsi introduite apparaît ensuite sous la peau par transparence, après cicatrisation de la plaie provoquée par le piquage et elle forme un dessin indélébile, dans un but esthétique, décoratif ou symbolique.
A l’instar, on peut dire que le maquillage permanent (les sourcils…) est une variante du tatouage car cela consiste en une injection intradermique d’un produit composé de colorants et d’ingrédients auxiliaires destinés à souligner les traits du visage.
Ces dessins, motifs ou symboles pratiqués sur le corps au moyen d’aiguilles à usage unique, introduisent sous la peau des colorants indélébiles. Il s’agit bien d’une œuvre d’art car l’artiste tatoueur commence d’abord par faire un dessin (ébauche artistique, inspiration), avant de commencer le tatouage sur la peau du client.
Selon le code de santé publique et l’ANSM, le tatouage peut comporter des risques sanitaires réels de transmission infectieuse bactérienne ou virale (hépatites B ou C), ou d’effets indésirables liés à la nature et l’origine des pigments utilisés et à la qualité microbiologique de leur préparation.
La contamination peut provenir du matériel ou de l’encre. D’où la mise en place de procédures à respecter et d’une réglementation concernant la profession.
Le consommateur ou client doit toujours rester prudent et s’informer au préalable sur les règles d’hygiène employées par le tatoueur. On ne choisi pas un tatoueur sur un coup de tête ou par hasard à l’occasion des vacances, au cours d’un déplacement entre deux avions.
Au niveau juridique et réglementaire
C’est une profession qui est désormais réglementée et qui se structure.
En France, les professionnels qui pratiquent le tatouage, le maquillage permanent, ou le perçage corporel doivent être déclarées à l’Agence Régionale de Santé (organisme national qui forme, enregistre et contrôle les déclarants, et celle ci peut procéder à des contrôles (inspections).
Certaines règles d’hygiènes et procédures sont obligatoires. On peut rapidement citer par exemple: la déclaration de l’activité auprès des autorités, l’obligation de formation aux conditions d’hygiène et de salubrité.
Le respect des normes édictées au niveau des locaux et matériels utilisés, l’information préalable des clients sur les éventuels risques liés aux tatouages et les précautions à prendre.
L’utilisation de matériel à usage unique et stérile, pour chaque client et à chaque séance ou utilisation. L’emploi de produits de tatouage (encres, pigments) respectant la réglementation française.
Enfin, la loi n° 2014-201 du 24 février 2014 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la santé a modifié les dispositions prévues aux articles L. 513-10-1 à L. 513-10-10 du Code de la santé publique.
Côté formation, il n’existe pas encore d’école de formation de tatouage pour acquérir une expérience et des connaissances (nécessité d’un long apprentissage en autodidacte).
Coté consommateur, il faut donc sélectionner avec soin son tatoueur, car tous les tatoueurs ne se valent pas et ne travaillent pas avec le même type de matériel professionnel.
Le phénomène de la mode low cost est aussi passé par là. Il faut d’abord choisir un tatoueur PROFESSIONNEL pour ses compétences graphiques et artistiques, l’hygiène du lieu de pratique.
Le prix d’un tatouage ne doit donc pas un critère à privilégier mais c’est plutôt l’expérience professionnelle et donc la réputation du salon de tatouage qui est le plus important.
Le niveau de maîtrise du dessin d’un tatoueur se reflétera inévitablement sur la qualité d’un tatouage, il faut donc que le tatoueur possède un cursus artistique reconnu, et au minimum un talent avéré. Il faut avoir des prédispositions artistique innées (passion) et la maîtrise du sujet.
Coté représentation professionnelle de la profession, il existe le syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT -1500 adhérents). C’est une association loi de 1901 (but non lucratif) créée en 2003 par deux tatoueurs français, Tin-Tin et Rémy, avec pour objectif de défendre les tatoueurs et de faire connaitre et reconnaître le «tatouage artistique et créatif en France ».
On citera bien sur le salon mondial du tatouage, créé en 1999. Ce salon annuel propose un vaste spectre de styles, pour voyager dans l’univers infini de cet art et de toutes ses représentations picturales. C’est aussi plus de 400 tatoueurs du monde entier réunis dans un espace festif et studieux (concerts, expos, démonstrations).
Les différents styles de tatouage :
Il existe une très grande diversité au niveau des styles de tatouage. Plus le matériel de tatouage utilisé est précis et performant et les encres employées sont variées, plus le champ des possibilités artistiques est large.
On rencontre ainsi de nombreux styles différents au niveau des tatouages : emploi de couleurs ou pas, style traditionnel ou réaliste, old & new school, maori ou polynésien, portraits, tatouage tribal, contemporain (d’influence récente) etc..
En général un tatoueur se spécialise dans une approche ou un style précis, ou les tatouages plus complexes à réaliser ou encore les plus grandes dimensions.

Il faut également citer le cas particulier du «cover up» ou recouvrement de tatouage. Il s’agit d’un tatouage que l’on souhaite cacher ou remplacer par un autre.
Les raisons et motivations sont très variées : envie de remplacer un vieux tatouage décoloré par les UV ou trop petit, un tatoo trop personnalisé ou reflet d’une époque révolue, un tatouage ridicule ou offensant etc…
Dans ce cas précis, il faut chercher un tatoueur qui soit motivé pour tatouer par-dessus un motif qui n’est pas le sien, et qui sache pratiquer ce genre d’exercice car le recouvrement d’un tatoo est un peu délicat à réaliser.

En effet, il faut que l’artiste passe un peu plus de temps pour faire correspondre les deux tatouages afin que le résultat final soit acceptable et « propre ». Par conséquent, il est préférable de choisir un tatoueur dont le style de travail (choix du futur style de tatouage) correspond bien à nos goûts.
Ce travail se fait au cours d’un premier rendez-vous pour élaborer son projet et prendre conseil auprès de l’artiste tatoueur ou de ses collègues s’ils sont plusieurs.
Le compréhensif tatoueur cool et sympa (imaginatif) va devoir optimiser les espaces vierges et ceux déjà tatoués, et surtout être créatif malgré la contrainte du motif d’origine. En bref, cela demande du temps supplémentaire pour concevoir et intégrer la problématique du cover up d’un tatouage plus délicat à réaliser.
Les dimensions du futur tatouage seront forcément plus grandes que celui que l’on doit couvrir et le choix des couleurs optimisé ou plus limité. Compte tenu de cela, le coût est un peu plus élevé car plus délicat et long à réaliser. La preuve en image via les photos d’illustration et notre vidéo.
Les aiguilles utilisées par les tatoueurs
L’encre est diffusée dans une buse puis diffusée à travers une aiguille pour parvenir jusqu’à la peau à tatouer (utilisation d’une machine rotative).
C’est ce que l’on appelle communément une effraction cutanée, mais ce n’est pas une injection. Il ne faut pas confondre.
Les aiguilles sont généralement en acier chirurgical et le diamètre varie de 0,25mm à 0,45mm. Elles sont soudées sur une tige, soit en rond, en peigne ou en double peigne appelé magnum.
Pour éviter les interstices, elles se montent toujours en chiffre impair, l’ensemble s’appelle un « faisceau ».
Un tatoueur utilise principalement deux types d’aiguilles selon le travail à réaliser:
- Pour le tracé, une pointe très effilée avec affûtage long.
- Pour l’ombrage et le remplissage, une pointe en forme d’ogive avec affûtage court.
Les encres professionnelles utilisées pour le tatouage
La législation Française impose les mêmes normes pour les encres que pour les cosmétiques. Il n’y a pas encore d’harmonisation européenne.
Le moyen le plus simple pour un tatoueur d’utiliser des encres conformes est de s’adresser à un distributeur français. Pour un client, il semble donc préférable de ne pas se faire tatouer dans n’importe quel pays et n’importe ou.
Les encres pour le tatouage professionnel sont constituées de deux ingrédients principaux mélangés: un liant (liquide de base sans couleur et un pigment (poudre).
Les encres de tatouage sont des produits complexes composés notamment de pigments insolubles, de substances liquides.
Le tatouage provoque toujours une lésion cutanée avec une cicatrisation qui dure 2 à 3 semaines environ. Cela n’est pas anodin.
On estime la quantité d’encre injectée dans la peau à 1 mg/cm² de peau. Les substances chimiques introduites sous la peau sont des mélanges de pigments, solvants, stabilisateurs, humectants, régulateurs de PH, émollients, conservateurs, d’épaississants.
Le liant (produit porteur des pigments) est ensuite éliminé par le corps et il ne reste au final que le pigment (noir ou coloré) dans la peau.
Le liant se compose d’ingrédients divers : un liquide antibactérien aux propriétés hydratantes et astringentes. Cela limite l’inflammation et les éventuels saignements au niveau de la peau.
Les encres de tatouage ne doivent jamais être diluées, sauf avec de l’eau pour préparation injectable. Chaque ampoule d’eau pour préparation injectable ne doit être utilisée qu’une seule fois.
La palette de couleurs disponibles est infinie avec les couleurs primaires et secondaires (nuancier de couleurs disponible comme pour un peintre). Les possibilités sont infinies car le tatoueur peut aussi jouer sur les nuances mais sur les ombres ou dégradés de couleurs.
C’est à partir de ce moment que le tatoueur montre ses qualités d’artiste, son style au niveau du graphisme, son expertise professionnelle. Avant de commencer à piquer, un tatoueur réalise un dessin préalable ou sur un calque ou directement sur la peau de son client.

La douleur ressentie
La douleur est inévitable et dépend de la sensibilité de chaque individu, de son niveau de stress et état d’esprit psychologique le jour J.
Lors d’une effraction cutanée plusieurs éléments concourent à générer de la douleur : l’effraction cutanée, la nature et le volume du produit, l’émotivité.
Cette douleur plus ou moins intense est ressentie au cours du tatouage mais aussi un peu après la séance de tatouage. Elle s’estompe au bout de 24 à 48h.
La cicatrisation de ce léger traumatisme cutané et la réparation des tissus de la peau sont effectifs au bout d’un mois environ.
La peau tatouée passe par plusieurs étapes: d’abord un léger enflement de la zone tatouée ou rougeurs, la peau squame et pèle (croûtes ou peaux mortes), des démangeaisons apparaissent. Le processus complet dure un mois environ avant de retrouver une peau normale et équilibrée.
Pour toutes ces raisons il faut scrupuleusement suivre les indications données par le tatoueur pour une bonne cicatrisation (soins, lavage, hydratation, hygiène des mains…).
Enfin, il faut absolument éviter les expositions au soleil ou sous les UV. Même avec l’application d’un écran total ou d’une protection solaire, les pigments des tatouages finissent toujours par ternir (stabilité) sous l’action des UV.
L’exposition au soleil n’est de toute façon jamais recommandé pour la peau (accélération des processus des signes de vieillissement cutané, risques de cancer de la peau etc..).

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