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Dans l’esprit de la plupart des internautes ou des jeunes, l’accès gratuit à la musique est une chose légitime et naturelle.
L’accès instantané à la musique via le téléchargement sur internet s’est donc imposé dans les esprits et il fait partie des nouveaux modes de consommation.
Un problème se pose toutefois car le phénomène est réalisé à très grande échelle et certains internautes ne paient jamais ce qu’ils consomment et ils partagent ou échangent de façon anarchique des bibliothèques entières de titres musicaux. Ces abus permettent ainsi de posséder des collections complètes de titres, de films ou encore de jeux PC, sans jamais n’avoir rien déboursé ou acheté.
Le téléchargement illégal représente une atteinte légale et morale
Le téléchargement effréné (illimité) et illégal (on ne possède pas les droits d’utilisation ou de diffusion) n’est pas une solution viable ni acceptable pour les filières artistiques car cela ne permet plus de conserver une certaine diversité créative, ni de rémunérer les auteurs et les intermédiaires (filières).
De leur côté, les sociétés chargées de la gestion des œuvres musicales reçoivent des perceptions stables depuis 2003 alors que le nombre de sociétaires augmentent considérablement chaque année. Il y a de plus en plus d’auteurs, compositeurs, et éditeurs à rémunérer pour leurs créations..).
Le développement exponentiel des nouvelles technologies de communication (internet, extranet, intranet en entreprise..) permet désormais une multiplication des échanges de toutes sortes et une profusion de tentations.
Cette liberté d’usage a modifié les comportements et les habitudes de chacun. Ce qui était autrefois un partage ponctuel d’œuvres musicales ou autres, entre proches, est désormais devenu un échange de données illimité, qui est réalisé abusivement et à très grande échelle.
Dans cet article, il est question d’apporter un certain éclairage, de faire un constat et d’expliquer certains mécanismes ou de souligner certaines incohérences. En aucun cas, il ne s’agit d’apporter un jugement ou une critique.
Il existe de nombreuses formes de téléchargements, comme la lecture en continu appelé communément streaming (application moderne du téléchargement), ou le Peer to Peer (P2P: échange de données entre clients qui ont un double rôle de clients et de serveurs).
La navigation sur Internet est également une application du téléchargement, quand un internaute consulte un site Internet, le navigateur télécharge du texte et des images pour les afficher sous forme de page web.
Les usages actuels et les effets de mode accordent une place majeure à l’utilisation illicite des œuvres en ligne. Beaucoup de personnes téléchargent, apprécient et échangent des œuvres sans respecter les droits des créateurs.
Au-delà des aspects juridiques et moraux (respect du droit d’auteur etc..), c’est surtout le problème du financement et de l’avenir de la création qui est menacé.
C’est pourquoi, il est nécessaire de protéger le droit d’auteur et d’acheter les œuvres sur des plateformes de téléchargement dites « légales » c’est-à-dire celles qui acceptent de reverser une contribution aux artistes via des sociétés de gestion des droits d’auteurs (SPRD).
Pour compléter ce dossier, précisons que le téléchargement peut concerner des fichiers très différents (logiciels, musiques, documents, vidéos, données, sonneries..).
Ce téléchargement peut être libre et gratuit (rares cas), soumis à contraintes, ou encore payant. Il est légal ou illégal en fonction du contenu téléchargé, et des pays d’origine et de destination de l’information, du respect ou non du Droit (réglementation).
Avant qu’une œuvre ne soit disponible sur internet ou ailleurs, toute une chaîne de métiers qui forment ce que l’on appelle la « filière artistique » travaille à sa création (élaboration), puis à sa diffusion.
L’avenir de nombreux métiers est en jeu: auteurs, interprètes, producteurs, techniciens, distributeurs, etc. Pour créer et fonctionner, la filière artistique s’appuie principalement sur les droits attachés à chaque œuvre.
Il est nécessaire de protéger le droit d’auteur
Pour favoriser les pratiques responsables et éviter les abus, la Loi Française a créé en 2009, l’Hadopi. La Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet a deux missions principales.
Elle encourage le développement d’une offre respectueuse du droit des auteurs et informe l’internaute qu’il doit protéger son accès internet afin de faire obstacle aux échanges d’œuvres non autorisés (réalisés à notre insu).
En effet, il est malheureusement à la portée du premier venu de constater le faible degré de protection ou niveau de sécurisation d’un réseau WIFI.
Chaque pays met en place une riposte plus ou moins dissuasive, d’autres pays refusent de voter une Loi pour sanctionner le piratage. Les pays qui pratiquent le plus le téléchargement illégal au Monde (musique et vidéos) sont: la Chine, la Russie, l’Inde et l’Espagne (source Ipsos).
Un ordinateur portable ou un simple téléphone mobile sont capables de nous indiquer en quelques secondes si les réseaux sans fil de notre périmètre sont sécurisés ou pas.
Il suffit de s’installer par exemple dans le hall d’un aéroport ou plus simplement à la table d’un restaurant et on peut profiter d’un réseau wifi pour du téléchargement ou accéder à certains réseaux non sécurisés.
Avant le P2P (peer to peer) ou même l’avènement d’internet (milieu des années 90), on s’échangeait déjà de nombreux fichiers, des jeux, des morceaux de musique : la cassette et la disquette étaient les supports adaptés à ce type d’échange « de la main à la main ».
Aujourd’hui, les moyens d’échanges physiques se sont complexifiés et diversifiés : clés USB, CD, DVD, disques dur, SD Cards, Compact Flash etc..
Le téléchargement des musiques via internet
Concernant le téléchargement légal via Internet, les solutions payantes proposées actuellement ne sont pas encore bien adaptées à la demande à la fois en termes de prix, de diversité, et de commodité.
Il n’est pas rare qu’un DJ soit contraint de s’inscrire sur de plusieurs plateformes de téléchargement à la fois, pour dénicher la «perle rare» ou simplement acheter un morceau intéressant à jouer en Club.
– Cas concret: achat réalisé sur une des plus importantes plateformes de téléchargement dite « légale ». Achat de 16 morceaux en téléchargement payant via Internet. Résultat: la somme totale payée s’élève à 43 euros pour seulement 16 morceaux téléchargés !
Un téléchargement de fichiers (dématérialisation) c’est une commande livrée sans étui, sans support rigide, flyer ou photos, textes ou paroles de la chanson, sans bonus etc..
On constate immédiatement dans cet exemple concret que le prix d’achat n’est pas adapté ni compétitif (alors que le produit est livré brut sans aucun support ni fioriture: importantes économies pourtant réalisées).
A titre de comparaison, cet achat représente plus du double du prix d’un simple CD de 20 titres, la plupart des albums CD comportent désormais 2 disques CD. On trouve même des compils de 5 disques soit 100 titres pour une vingtaine d’euros..
La somme exacte payée est de 43,52 euros TTC dont 21,84 euros pour les 16 morceaux téléchargés (soit de 1.30 euros à 1,56 euros par morceau environ).
En fait, la somme payée par le client se décompose en trois parties: soit 21,84 euros pour 16 titres musicaux téléchargés, puis il est ajouté par le vendeur (plateforme de téléchargement légale) la somme de 5,68 euros de taxes (TVA etc..) et enfin 16 euros de frais divers (losseless upgrades pour du format WAV ou du AIFF..).
A priori, le format mp3 ne semble pas pour l’instant majoré (format compressé plutôt destiné pour un usage grand public).
On constate que les durées des titres ne sont pas identiques les uns aux autres et que certains jingles d’effets d’une durée de quelques secondes (DJ tools) sont vendus au même prix qu’un morceau LP.
Enfin, on perd un temps non négligeable pour trouver quelques morceaux ou titres bien précis, certaines versions ou artistes ne sont pas proposés, la recherche ou navigation n’est pas aisée..
Il est agaçant et surtout frustrant de constater que de nombreux morceaux disponibles sur certaines plateformes, sont indisponibles sur d’autres, pour de simples raisons de territorialité ou d’accords exclusifs de diffusion.
Certains autres morceaux ne sont pas disponibles pour des raisons de politiques commerciales (restrited aera etc..) c’est à dire qu’il existe plusieurs versions du morceaux mais que l’éditeur ne souhaite pas la diffusion dans tel ou tel pays, ou continent (choix imposé à l’internaute).
L’internaute pourra néanmoins se procurer le titre en question au cours d’un de ses déplacements, ou en téléchargement sur une plateforme plus souple et «conciliante» ou encore en utilisant un routeur ou un proxy anonyme pour contourner le système de filtre par pays..
Il existe des aberrations et il faut objectivement le reconnaître car il y a quelque chose qui n’est pas très clair au niveau des offres et des services; les prix proposés ne semblent pas bien adaptés à la conjoncture.
A en juger par les différents commentaires laissés sur internet, de nombreuses personnes confirment régulièrement ces paradoxes: restrictions d’accès, prix élevés, manque de diversité, choix limité, qualité.. On parle pourtant d’achat ou de téléchargement légal, une action louable qui devrait être encouragée et facilitée au maximum.
Quant à l’internaute ou au consommateur lambda, on peut comprendre qu’il ait du mal à s’y retrouver dans de telles pratiques étant donné que le professionnel y perd lui même son latin ou plutôt sa patience.
Il serait peut-être judicieux d’améliorer toutes ces choses pour favoriser l’achat de masse via le téléchargement légal.
On remarque au passage qu’il y a trés peu de plateformes de téléchargement qui proposent des programmes de fidélisation, des réductions ou offres spéciales pour les clients professionnels (achats en volume) ou pour récompenser un client de longue date. Seules quelques actions ponctuelles (codes remises..) sont mises en place.
Au final, toutes ces restrictions ou règles compliquées inhibent les actions mises en place pour promouvoir le téléchargement légal et le respect du droit d’auteur.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, à la base c’est simple à comprendre, et pourtant c’est apparemment très difficile à mettre en place.
Peut être cet article contribuera un peu à améliorer et à simplifier les choses au niveau de l’évolution des offres actuelles disponibles sur le marché.
Principales plateformes, fiables et légales, de téléchargement de musiques:
– Beatport
– Deezer
– Discogs
– Juno
– Trackitdown
Concernant certains sites de partage de fichiers et les téléchargements douteux:
L’usage du peer to peer (P2P) comporte parfois des risques légaux et informatiques.
En ce qui concerne les processus d’échanges de données via le P2P, le risque principal est de télécharger un logiciel infecté ou un programme malveillant à son insu.
Par exemple, un réseau de p2p peut être utilisé pour générer un trafic non-contrôlé sur un ordinateur (risque de piratage à distance de son ordinateur).
Certains logiciels de Peer-to-Peer (eMule, Bittorrent…), sont à priori « sains » et sont utilisés pour échanger certains gros fichiers informatiques (installation de distribution Linux par ex) de manière tout à fait légale et sans danger.
Cependant, il existe de nombreux programmes ou systèmes de partage de fichiers qui embarquent des spywares (logiciels espions) ou encore des malwares (programmes malveillants).
Les ordinateurs distants peuvent être également infectés par des cracks puis infecter à leur tour d’autres ordinateurs sains; certains programmes comportent aussi des virus informatiques, des keyloggers (vol de mots de passe) ou des vers, chevaux de Troie (trojans), spams et ouvertures intempestives de « pop up » (fenêtres publicitaires), etc..

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Les articles publiés sont exhaustifs, didactiques et agréables à lire (illustrations, graphiques, vidéo…).
Source HADOPI: communication publique 06/13
quand on achète un morceau qui est référencé comme un titre exclusif et qui coûte « plein pot », avant de payer, rechercher sur la plateforme si ce titre n’est pas déjà sorti sur un autre label ou sous une dénomination legerement differente. Le titre en question sera au prix normal et… Lire plus »
Tout ceci est bien compliqué. Les gens ne savent pas la plupart du temps si les services payants qu’ils utilisent sont légaux ou illégaux. Par ex un abonné à Megaupload utilise un service qui est légal ( le Peer-to-Peer aussi n’est pas illegal); mais utiliser ce service pour télécharger des fichiers soumis au… Lire plus »
Quand on achète un morceau prétendu -titre exclusif ou exclusivite web- et qui coûte plein pot, rechercher si il n’est pas déjà sorti sur un autre label ou 1 dénomination differente. Le titre en question sera au prix normal et non pas au tarif de la prétendue exclusivité c a… Lire plus »
Pour info et pour completer la reflexion, l’HADOPI vient de rendre publique l’etude suivante: Musique : la consommation de musique est significativement licite, gratuite, et majoritairement sur YouTube (en streaming comme en téléchargement). La forte représentation de YouTube au titre du téléchargement peut trouver différentes explications : • La consommation… Lire plus »
Les premiers dossiers d’internautes téléchargeant illégalement des films ou des chansons protégés par le droit d’auteur viennent d’être envoyés aux parquets (Tribunaux), selon la Haute autorité de lutte contre le téléchargement illégal (Hadopi). Apparement il faut s’attendre a des procedures judiciaires et à des sanctions